Portail documentaire du Muséum

1714

Première serre construite par Sébastien Vaillant au pied du labyrinthe.

1717

Les serres du Cierge, deux petites serres séparées par un Cierge du Pérou protégé par une lanterne de verre, sont ajoutées à la serre Vaillant.

1732 à 1739

Deux serres sont construites de part et d’autre de la pente qui conduisait aux buttes, l’une pour les arbrisseaux exotiques, l’autre pour les plantes grasses, sous l’intendance de Dufay.

1788

Buffon fait ajouter une serre dans le prolongement de celles-ci vers l’école de botanique.

1792

Bernardin de Saint-Pierre fait construire une nouvelle serre à côté des serres du Cierge.

1795-1800

Construction de l’Orangerie. Architecte Molinos. Détruite en 1927-1928.

1798

Serre Baudin construite dans le prolongement de la serre de Buffon.

1821

Serre Philibert ajoutée aux serres Buffon et Baudin.

1834-1836

Les nouvelles constructions de Rohault de Fleury remplacent les serres existantes, sauf l’Orangerie : deux pavillons, appelés un temps Serre mexicaine et Serre australienne, et les serres courbes. Inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques en juillet 1964.

1881-1889

Jardin d’hiver et nouvelles serres. Architecte André.

1935-1937

Nouveau jardin d’hiver sur les fondations du bâtiment André. Architecte René Berger.

1995-2000

Restauration des serres courbes par Paul Chemetov et Borja Huidobro.

2010

Restauration et ouverture au public de la serre de la Nouvelle-Calédonie et de la serre de l’histoire des plantes (pavillons Rohault de Fleury), et de la serre des forêts tropicales humides (jardin d’hiver de Berger).

Acclimater les plantes venues d’ailleurs et protéger les espèces les plus fragiles a toujours fait partie des préoccupations des jardiniers du Muséum d’histoire naturelle.

La plus ancienne des serres fut construite en 1714 par Sébastien Vaillant (1669-1722) au pied du labyrinthe, pour y accueillir notamment le premier pied de café envoyé à Louis XIV par le Jardin botanique de Leyde.

Plusieurs autres serres ont été édifiées au cours du 18^e siècle et c’est sans conteste André Thouin (1747-1824), jardinier en chef au Jardin du roi sous l’intendance de Buffon, qui a le plus contribué à l’amélioration du dispositif. Professeur de culture à partir de 1793, il se consacra à l’acclimatation des plantes et constitua un vaste réseau de correspondants dans le  monde entier. Dans le cadre de ses travaux et de ses cours d’agriculture pratique, il s’est particulièrement intéressé aux techniques des serres, comme en témoignent les documents exposés.

Les progrès techniques et industriels permettent à l’architecte Charles Rohault de Fleury (1801-1875) de concevoir dans les années 1830 les pavillons jumeaux des serres mexicaine et australienne  (aujourd’hui serre de la Nouvelle-Calédonie et serre de l’histoire des plantes) ainsi que les serres courbes, qui comptent parmi les innovations de l’architecture métallique.

L’accroissement du nombre de végétaux entraîne la construction, par l’architecte André entre 1881 et 1889, de nouvelles serres, remplacées par l’actuel jardin d’hiver construit entre 1935 et 1937 (aujourd’hui serre des forêts tropicales humides).

L’architecte en est René Berger (1878-1954), également auteur de la fauverie de la ménagerie, et les grilles basses de l'entrée monumentale aux piliers luminescents en pâte de verre ont été dessinées par le ferronnier Raymond Subes (1891-1970).

Rénovées et dotées d’une nouvelle scénographie, les serres Rohault de Fleury et Berger ouvrent une nouvelle page de leur histoire à l’été 2010.

Créée au début du 17^ème siècle par le frère de Louis XIII, Gaston d’Orléans, la collection des vélins du Muséum est le fruit d’un travail de près de trois siècles. Les peintures à l’aquarelle sur vélin qui la composent allient la précision scientifique et la virtuosité artistique ; elles représentent une tentative pour conserver durablement les espèces du monde entier.

Mais pour bien représenter une plante, il est difficile de se contenter d’un spécimen séché, et, dès le début de cette collection, l’artiste appointé pour l’enrichir se devait de choisir ses modèles parmi les fleurs cultivées dans le jardin botanique de Blois. Devenue royale, la collection a continué d’être complétée par un « peintre en miniature du roi », qui se devait, pour dessiner les plantes « sur le vivant » de venir au Jardin royal, où les jardiniers s’ingéniaient à faire pousser non seulement les plantes autochtones mais aussi les nombreuses plantes que les naturalistes leur envoyaient ou leur ramenaient des quatre coins du monde. D’où la présence au Jardin royal, puis au Jardin des plantes, de serres permettant d’acclimater les végétaux exotiques.

Les plantes présentées dans cette salle, dessinées à diverses périodes, ont toutes la caractéristique d’être présentes en même temps dans les serres du Muséum pendant l’année 1903, comme en atteste le Catalogue des serres – année 1903, également présenté : ce florilège devrait permettre d’appréhender combien les serres ont permis de diversifier et d’enrichir les collections botaniques du jardin.

Emission C'est pas du vent du 3 juin 2010 sur RFI

A l’occasion de la réouverture des serres du Jardin des Plantes, L'émission « C’est pas du vent » du jeudi 3 juin 2010 présentée par Anne-cécile Bras sur RFI était en direct du Jardin des Plantes.

Ecoutez l'émission : La réouverture des serres du Jardin des Plantes: un voyage au cœur de la biodiversité (26:31)

Bibliographie sélective d'ouvrages de la Bibliothèque Centrale

A la médiathèque :

Dans la Salle de recherche (2^ème étage) :

En Salle de recherche (communication indirecte) :