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Les bibliothèques du Muséum conservent 252 photographies de Jacques Philippe Potteau, consignées dans le Registre des dessins photographiés par M. Potteau, agréés par l’assemblée des professeurs du Muséum d’histoire naturelle et déposés à la Bibliothèque - registre ouvert en 1860 par Jules Desnoyers, bibliothécaire conservateur de la Bibliothèque centrale.
Jacques Philippe Potteau est un photographe agréé par le Muséum à partir de 1860. Mais il est aussi et surtout un employé du Muséum d'Histoire naturelle, préparateur en zoologie et collaborateur du professeur d’anthropologie Armand de Quatrefages. Il sera actif jusqu’en 1870.
Il photographie des types humains, des animaux naturalisés, des fossiles ou différentes expériences de laboratoire (dissection par exemple) à la demande des professeurs.
Les nombreux portraits qu'il exécute, face/profil, ont une visée anthropologique. En 1868 et 1869, certains portraits sont destinés à une série intitulée « Collection Anthropologique du Muséum de Paris ». Photographiés dans l’atelier du Jardin des Plantes, ses modèles sont des membres d’ambassades en visite à Paris et des personnalités plus modestes de toutes nationalités.
Il photographie en 1861 l'ambassade siamoise, en 1862 l'ambassade japonaise et en 1863 l'ambassade cochinchinoise ; ces trois séries sont complètes.
Le Bulletin de la Société française de photographie (disponible en ligne ici) a enregistré trois interventions de Jacques Philippe Potteau :
- La première en 1862 :
« M. Potteau, préparateur de M. Louis Rousseau, au Muséum d'Histoire naturelle, présente à la Société les épreuves par lesquelles il continue l'application de la photographie à l'histoire naturelle en général, et à l'anthropologie en particulier. Ces épreuves, très nombreuses, représentent des types de différentes races, des Siamois, Persans, etc, diverses parties de la charpente osseuse, etc, des madrépores »,
- Et les deux autres en 1863 :
« M. Potteau met sous les yeux de la Société un certain nombre d’épreuves rapportées par M. Bocourt, attaché au Muséum d’Histoire naturelle, de la mission scientifique remplie récemment par lui dans le royaume de Siam. »,
« M. Potteau, attaché au Muséum d'Histoire naturelle, met sous les yeux de la Société un grand nombre d'épreuves obtenues par lui pour servir à l'étude de l'anthropologie. Dans ces diverses épreuves, M. Potteau a reproduit la plupart des soldats appartenant au bataillon de tirailleurs indigènes (dits Turcos), et à l'escadron de spahis en ce moment en garnison à Paris. M. Potteau, en mettant ces intéressantes études sous les yeux de la Société, fait ressortir les différences les plus marquées qui caractérisent les races auxquelles ces soldats appartiennent. ».