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mercredi 20 décembre 2023

  

Pierre-Joseph Redouté, Sempervivum montanum, dans Augustin Pyrame de Candolle, Histoire des plantes grasses, Paris, 1799-1832. Muséum national d’Histoire naturelle. IC BOT/Crassu/Sempervivum/12.    

Pierre-Joseph Redouté
Sempervivum montanum
dans Augustin Pyrame de Candolle, Histoire des plantes grasses
Paris
1799-1832
Muséum national d’Histoire naturelle. IC BOT/Crassu/Sempervivum/12

Le promeneur qui souhaite la dénicher ne doit pas hésiter à s’aventurer en terrain escarpé : la joubarbe se plaît en altitude et se dissimule entre les fissures des rochers. Cette petite plante grasse ne craint pas le climat rigoureux des hivers en montagne. C’est à ce caractère vivace qu’elle doit son appellation scientifique de sempervivum (« toujours vivante »).

Joubarbe à toile d’araignée, joubarbe du calcaire, joubarbe des toits… Le genre Sempervivum est riche de nombreuses espèces aux noms toujours évocateurs. Mais à quoi ces plantes doivent-elles leur appellation commune de « joubarbe » ? Ce terme viendrait du latin Jovis barba, la « barbe de Jupiter ». La joubarbe s’est longtemps vu prêter des propriétés protectrices contre la foudre : planter des joubarbes sur son toit ou ses clôtures permettrait de se prémunir contre les éclairs lancés par le maître des dieux.

Parmi les espèces de joubarbes, il en est une qui porte le nom de joubarbe de montagne, rappelant ainsi l’écosystème privilégié de ces plantes, qui poussent aisément au-dessus de 1500 mètres d’altitude – et jusqu’à 3000 mètres pour certaines. Différentes espèces peuvent cohabiter sur les rochers alpins. Elles ont toutes en commun leur forme caractéristique de rosette, qui rappelle celle de l’artichaut.

Parsemant les pelouses rocailleuses ou cachées aux creux des éboulis, les joubarbes peuvent passer inaperçues. Dès l’été venu, elles sortent de leur discrétion en développant une longue hampe qui porte des fleurs étoilées d’un rose vif – à l’exception de la joubarbe à grandes fleurs, de couleur jaune pâle.

Les joubarbes se laissent acclimater loin de leurs montagnes et plaisent aux jardiniers friands de plantes de rocaille. Elles ont également su séduire les plus grands noms de l’illustration botanique : Pierre-Joseph Redouté, le « Raphaël des fleurs », a ainsi peint des joubarbes dans l’Histoire des plantes grasses du botaniste Augustin Pyrame de Candolle. Vous pourrez retrouver de nombreuses illustrations de la Bibliothèque de botanique grâce au catalogue Calames du Muséum.

À emprunter en Médiathèque (RDC de la Bibliothèque centrale) :

- COUPLAN, François. Étonnantes plantes de montagne, Éd. Quae, 2013. Cote : 581.75 COU

- LE DRIANT, Franck, FERRUS, Lionel et PELLICIER, Philippe. Plantes de montagne : Alpes, Pyrénées, Massif Central, Jura et Vosges, Biotope éditions, 2022. Cote : 581.75 PEL

- LIPPERT, Wolfgang. Fleurs des montagnes, Nathan, 2012. Cote : 581.75 LIP

À consulter en Bibliothèque de recherche (2e étage de la Bibliothèque centrale) :

- COUPLAN, François. Les plantes et leurs noms : histoires insolites, Versailles, Éd. Quae, 2012. Cote : 255 289