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mardi 12 décembre 2023

  

Antoine Chazal, Bouquetin des Pyrénées, 1831. Muséum national d’Histoire naturelle. Coll. des vélins, portefeuille 73, fol. 55. Clichés Tony Kuerrec (RMN)    

Antoine Chazal
Bouquetin des Pyrénées

1831
Muséum national d’Histoire naturelle. Coll. des vélins, portefeuille 73, fol. 55.
Cliché Tony Querrec (RMN)

Animal emblématique des montagnes, le bouquetin occupe une place importante aux côtés des Hommes, comme en témoigne les premières représentations rupestres de cet ongulé dans les grottes ornées préhistoriques d’Europe, par exemple à Rouffignac (Dordogne).

Le bouquetin des Pyrénées, Capra pyrenaica, est une des quatre sous-espèces du bouquetin ibérique. Bien que déclarée officiellement éteinte dans les années 2000, son extrême raréfaction du fait de la chasse était constatée dès la fin du 18e siècle : « cette espèce se perd aux Pyrénées » écrivait le naturaliste toulousain Picot de Lapeyrouse en 1799. Les populations de bouquetins des Pyrénées ont donc lentement disparu des versants français. En France, deux spécimens furent légués au muséum de Toulouse en 1878 et le tout dernier aurait été vu près de Cauterets (Hautes-Pyrénées) en 1910.

Plus petit que son cousin des Alpes, le bouquetin des Pyrénées peut mesurer jusqu’à 80 cm au garrot. Son pelage de couleur gris fauve ou gris-brun présente des zones plus sombres au niveau du ventre et des membres. Mais ce sont ses cornes en forme de lyre qui le rendent identifiable entre tous. Très serrées à la base, elles s’écartent ensuite progressivement et se courbent vers l’extérieur et l’arrière. Elles sont aussi très appréciées lors de la mue printanière. As de la haute voltige, le bouquetin fait preuve d’une adresse remarquable dans ses déplacements sur les crêtes abruptes (quasi verticales !). Doté d’une très grande faculté d’adaptation, il peut vivre à différentes altitudes et cette symbiose avec son biotope se traduit par l’apparition de caractères propres à chaque population, par exemple dans la couleur du pelage ou la forme des cornes.

Aux débuts des années 2000, la société Advanced Cell Technology réalisa une tentative de clonage du bouquetin des Pyrénées, mais l’expérimentation fut un échec. Toutefois, au terme de 45 ans de négociations avec les autorités espagnoles, 226 bouquetins hispaniques issus du Parc national de la Sierra de Guadarrama ont été sélectionnés pour passer la frontière. Aujourd’hui, on en dénombre près de 350 : un retour prometteur !

À consulter en Bibliothèque des Vertébrés – Anatomie comparée, Mammifères et Oiseaux :

- BOUCHET, Jean-Claude. Histoire de la chasse dans les Pyrénées françaises (XVIe-XXe siècles) (ours, loups, bouquetins, rapaces, saumons), Pau, Marrimpouey, 1990. Cote : ARZ. A107

- WEBER, Éric. Sur les traces des bouquetins d’Europe, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1994. Cote : B 207-c-121

À consulter en Bibliothèque de recherche (2e étage de la Bibliothèque centrale) :

- La salamandre, n° 225, décembre 2014- janvier 2015, p.21-45. Cote : Pr 6726

Collection des vélins du Muséum national d’Histoire naturelle