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Surnommé le « casseur d’os », le gypaète barbu (Gypaetus barbatus) est l’un des plus grands rapaces d’Europe, près de trois mètres d’envergure ! Ce géant des montagnes est présent sur l’ensemble du bassin méditerranéen et jusqu’au Nord-Est de la Chine.

Le gypaète barbu présente un plumage gris ardoisé sur l’ensemble de son dos que viennent contraster une tête plus claire et un ventre blanc tirant sur l’orangé. Son bec est muni d’un crochet acéré, prolongé par de longues vibrisses qui forment une barbiche sous sa mandibule inférieure. Son iris jaune est cernée d’un anneau de couleur rouge sang.

Ce vautour, friand de moelle, passe près de 80% de son temps de vol à la recherche de nourriture. Lorsqu’un cadavre est découvert, le gypaète attend patiemment son tour. Après le bal des corneilles et autres vautours, il est enfin l’heure pour lui de casser la graine ! En effet, le gypaète peut ingurgiter des os entiers grâce à ses mâchoires élastiques. Pour les os trop volumineux, il emploie une technique imparable. Il les emporte en vol jusqu’à un pierrier de cassage (appelé « enclume ») et les lâche à une hauteur moyenne de 50 mètres. Les os ainsi brisés en plusieurs morceaux, le gypaète peut poursuivre son festin.

Son allure étrange et son alimentation nécrophage ont largement contribué à sa mauvaise réputation, présenté comme un « oiseau diabolique » s’en prenant aux bétails et aux enfants. Ces croyances infondées et les nombreux tirs dont il a été victime ont contribué à sa complète disparition dans les Alpes au début du 19^e siècle. Désormais réintroduit, l’animal fait l’objet de nombreuses études scientifiques. On a ainsi découvert que sa couleur orangée serait due aux bains de boue pris régulièrement par l’oiseau dans des sources ferrugineuses. S’agit-il d’un marqueur hiérarchique ? Le mystère reste encore entier !

Vous pourrez admirer le gypaète barbu et bien d’autres oiseaux, mammifères, reptiles et plantes dans la collection des vélins du Muséum national d’Histoire naturelle, entièrement numérisée sur la bibliothèque numérique.

À emprunter en Médiathèque (RDC de la Bibliothèque centrale) :

- TERRASSE, Jean-François. Le gypaète barbu description, moeurs, observation, réintroduction, mythologie, Paris, Delachaux et Niestlé, 2017. Cote : 598.9 TER

- L’Oiseau magazine, hors-série n°24, 2022, p.40-41. Cote : Pr 5931

À consulter en Bibliothèque de recherche (2e étage de la Bibliothèque centrale) :

- La Salamandre, n°249, décembre 2018-janvier 2019. Cote : Pr 6726

À consulter en Bibliothèque Vertébrés - Mammifères et Oiseaux :

- STEFANIAK, Sandrine. Le gypaète barbu, Grenoble, Glénat, 2009. Cote : A 206-350

Collection des vélins du Muséum national d’Histoire naturelle