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Le Roitelet huppé est le champion d’Europe des poids « plume », il ne pèse que 5 à 5,5 g. Son œuf, qui n’est pas plus gros qu’un pois, est aussi le plus petit œuf d’oiseau d’Europe : environ 14 mm de long pour un poids moyen de 0,35 g.
A partir du 18e siècle, les œufs d’oiseaux, de simples objets de curiosité, commencent à être considérés sous un angle scientifique. L’abbé Manesse, au tournant des 18e et 19e siècles, entreprend, le premier en France, un traité d’oologie1 dans le but de mieux connaître les espèces et d’en compléter la classification. Ce manuscrit inédit, Oologie, ou description des nids et des œufs d’un grand nombre d’oiseaux d’Europe avec l’histoire de leurs mœurs et de leurs habitudes, est déposé au Muséum en 1821 en même temps qu’une collection d’environ 1100 œufs recueillis et préparés par l’abbé lui-même. 52 planches accompagnent le traité, dont 42 représentent des œufs de plusieurs petits oiseaux terrestres, dont notre Roitelet, que vous pouvez voir sur la planche sélectionnée ici.
L’oologie s’affirmera tout au long du 19e siècle comme le domaine de l’ornithologie dédié aux oeufs, notamment leur aspect extérieur (taille, poids, forme, coloration et motif) et, par extension, des nids et de la méthode de nidification et de couvaison. Elle favorisera l’introduction de nouvelles images dans les ouvrages ornithologiques qui témoignent encore de l’extraordinaire variété des oiseaux jusque dans leur première étape de développement.
Découvrez d’autres planches oologiques dans la collection des planches séparées de la BCM, ici et là. Et pour en savoir plus sur les animaux qui pondent des œufs, retrouvez, sur le site du Muséum, un billet dédié aux Ovipares.
À emprunter en Médiathèque (RDC de la Bibliothèque centrale) :
A consulter en Bibliothèque de recherche (2e étage de la Bibliothèque centrale) :
1 "Synonyme d’Ovologie, mais employé dans un sens différent. Ainsi, ce dernier s’entend plus particulièrement pour le développement de l’œuf tandis que Oologie s’applique à la connaissance des œufs des oiseaux", dans Dictionnaire universel d’histoire naturelle… dirigé par Charles d’Orbigny, 1861. Cote : 203 181