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Au Japon, les « petites bêtes » sont désignées par le terme mushi, qui englobe une grande partie des insectes et compte aussi des mollusques, de nombreux invertébrés, des batraciens ou bien encore des reptiles. Ces petites existences souterraines ou qui affleurent à la surface de l’eau nous signalent à la fois l’impermanence et l’aspect cyclique de la vie. Tastu Nagata, scientifique japonais expert des mutations des batraciens, en présente certaines dans Les petites bêtes de Tatsu Nagata, empruntable, comme de nombreux autres ouvrages sur cette thématique, en Médiathèque (Bibliothèque centrale du Muséum).
Sans omettre la rigueur scientifique, Tatsu Nagata croque avec drôlerie les petites bêtes familières qui constituent le microcosme de nos jardins et de nos forêts, et dévoile leurs caractéristiques physiques, leurs capacités particulières et extraordinaires, les secrets de leur vie en société, sans oublier ce qui les effraie et les met en danger. Le trait simple et poétique du dessin rend son propos lumineux : il évoque aussi la tradition de l’estampe animalière japonaise destinée à l’éducation des enfants et rappelle l’étroite relation qu’entretiennent animaux et humains.
En refermant cet album, petits et grands se rappelleront qu’il faut s’émerveiller de cet environnement naturel, que les petites bêtes ne mangent presque jamais les grosses et qu’il n’est pas meilleur professeur de natation que la grenouille.
A consulter dans les bibliothèques :