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Bien que le caméléon soit connu depuis l’Antiquité, son nom, qui signifie « lion qui se traîne à terre », a longtemps prêté à confusion : ressemble-t-il à un chameau, à un lion, à un lézard ? Les représentations fantaisistes ne manquent pas dans les bestiaires médiévaux, qui ne s’accordent que sur une chose : sa capacité merveilleuse à changer de couleur.
Il faut attendre 1768 pour les premières descriptions scientifiques du genre Chameleo. Quelques décennies plus tôt, Jean Joubert, peintre en miniature du roi de 1685 à 1704, réalisait le premier dessin d’un caméléon dans la Collection des vélins : le « Caméléon de Bonne Espérance », ou Chamaeleo Africanus, qui reçut, a posteriori, dans le coin inférieur droit de la planche, une appréciation peu flatteuse : "très mauvaise figure" ! La petite taille des caméléons de cette espèce, d’une trentaine de centimètres du museau à la queue, leur vaut le surnom de « caméléon nain d’Afrique ». Un qualificatif à relativiser depuis que le titre de caméléon le plus petit du monde est détenu par Brookesia nana, identifié en 2021 et qui mesure en moyenne 22 millimètres de long !
On trouve, dans la Collection des vélins, une autre espèce1 de caméléon qu’Henri-Joseph Redouté représente attrapant une mouche posée en trompe-l’œil sur le cadre doré du vélin. Nicolas Huet, de son côté, a réalisé en 1819 pas moins de trois vélins représentant des caméléons d’après des spécimens vivants ou morts.
A emprunter à la Médiathèque (RDC de la Bibliothèque centrale) :
A consulter en Bibliothèque de recherche (2e étage de la Bibliothèque centrale) :
1 Chameleo lateralis d’après la notice bibliographique, mais le synonyme retenu aujourd'hui semble plutôt Furcifer lateralis.