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Les micro-organismes qui abondent dans le plancton marin offrent une grande diversité de formes et de couleurs, source d’intérêt aussi bien scientifique qu’esthétique. Parmi eux, les radiolaires, eucaryotes1 unicellulaires d’une grande beauté, comptent parmi les organismes marins les moins bien connus des biologistes. Cette méconnaissance résulte à la fois de leur faible dimension (de 50 à 300 µm en moyenne), de la complexité de leur organisation et de la difficulté de les maintenir en élevage.
Les radiolaires ont passionné les scientifiques du 19e siècle par la variété et la géométrie de leurs formes. Ernst Haeckel, le plus célèbre de ces précurseurs, a d'abord étudié les radiolaires de Méditerranée, dont il a publié une monographie en 1862, puis il s'est intéressé aux radiolaires collectés par le navire océanographique Challenger lors de son tour du monde (1873-1876). Dans ce travail de plus de 1800 pages et 140 planches, publié en 1887, Haeckel décrit 785 nouvelles espèces et présente une classification exhaustive basée sur la morphologie du squelette de tous les radiolaires connus à cette époque. Les plus belles planches furent réunies dans son chef-d’œuvre, Kunstformen der Natur (1904).
Les dessins de radiolaires de Haeckel eurent une grande influence sur l’Art nouveau ; ainsi, la porte monumentale de l'Exposition universelle de Paris de 1900, conçue par René Binet, en fut ouvertement inspirée.
À emprunter à la Médiathèque (RDC de la Bibliothèque centrale) :
A consulter en Bibliothèque de recherche (2e étage de la Bibliothèque centrale) :
1 Dont les cellules possèdent un noyau structuré