Rechercher
L’usage le plus ancien connu d’ocre rouge date de 250 000 ans par l’homme de Neandertal, comme en témoignent les sites du Belvédère de Maastricht1. La palette de l’ocre est très riche, du jaune au brun, variable selon la composition des roches, plus riches en argiles ou en grains de quartz. L’ocre rouge dérive de roche constituée d’hydroxydes de fer (hématite) et d’argiles. Les hommes de la Préhistoire avaient déjà compris que la couleur de l’ocre jaune se modifiait sous l’effet de la chaleur, devenant orange, puis brune et rouge : l’ocre est ainsi l’une des couleurs les plus utilisées sur les parois des grottes, mais son usage était bien plus large.
Pour tenir sur la paroi, l’ocre broyée pouvait être mélangée avec un liant (eau, ou huile végétale ou graisse animale, salive…), puis appliquée ou projetée. On peut ainsi penser aux mains qui apparaissent en négatif dans un halo d’ocre (Chauvet ou Del Castillon) ainsi qu’aux magnifiques représentations de la grotte de Lascaux, découverte en 1940 et étudiée par l’Abbé Breuil (1877-1961). Conservé à la Bibliothèque centrale du Muséum, le fonds Henri Breuil est particulièrement riche : outre les archives scientifiques proprement dites, la Direction des bibliothèques conserve la collection de tirés-à-part de l'Abbé Breuil ainsi qu'une très grande partie de sa collection iconographique.
A consulter dans les bibliothèques du Muséum :
1Savatier François, « L'ocre rouge des premiers Néandertaliens » dans Pour la science, 8 février 2012, consulté le 26/11/2021.