Rechercher
Tenant son nom de sa couleur, le rubis (du latin rubeus, rouge) compte, avec le diamant, le saphir et l’émeraude, parmi les quatre principaux types de pierres précieuses. Au sein de la famille des corindons, le saphir arbore une multitude de couleurs tandis que le rubis présente un éventail de nuances gravitant autour du rouge. La teinte la plus recherchée pour cette pierre est sans aucun doute celle dite du “sang de pigeon” : un rouge franc d’une extrême rareté.
La dureté de cette pierre la rend particulièrement précieuse pour les rouages des montres mécaniques : elle permet de réduire le phénomène de frottement, et donc l’usure. Aujourd’hui, les rubis utilisés en horlogerie sont créés en laboratoire : moins onéreuse, cette pierre synthétique est liée à l’histoire du Muséum puisque l’on doit son élaboration en 1875 à Edmond Frémy, titulaire de la chaire de Chimie appliquée aux corps inorganiques et auteur, en 1891, de Synthèse du rubis : « Ce n’est pas le rubis lamelleux et microscopique que j’ai voulu engendrer par la synthèse, mais bien une pierre fine d’un volume notable, ayant la composition chimique, la belle couleur, l’éclat adamantin, la dureté, la densité, la forme cristalline, en un mot toutes les qualités du rubis naturel et pouvant, comme lui, être employé dans la bijouterie ou dans l’horlogerie »1 .
A consulter à la Bibliothèque centrale :
1 FREMY Edmond, Synthèse du rubis, Vve. Ch. Dunod, 1891, p.2.