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Du rouge feu au rosé orangé, cet oiseau connait plusieurs noms, tous liés à sa couleur incandescente. Son binom - nom scientifique en latin servant à désigner l’espèce - renseigne ainsi sur sa teinte, Eudocimus ruber ou Scolopax rubra, et il en est de même pour les noms vernaculaires de l’espèce, y compris chez nos proches voisins : Scarlet ibis en anglais et Scharlachsichler en allemand. Tous s’accordent sur la couleur éclatante de l’ibis rouge, parfois appelé l’ibis écarlate, dont témoigne ce vélin signé Jean-Charles Werner, peintre du Muséum d'histoire naturelle de 1830 à 1860.
A l’état juvénile, la teinte de cet échassier est d’abord grisâtre avant d’arriver, par zones, au rouge intense. Au stade adulte, la couleur dominante est évidemment le rouge sauf aux pointes de ses ailes (les rémiges primaires) qui présentent un intense bleu-noir. Avec son long bec incurvé vers le bas, ses fines pattes palmées et sa couleur si caractéristique, l’ibis rouge ne passe pas inaperçu. L’origine de cette couleur si particulière se cache dans les caroténoïdes de ses aliments : crustacés, larves, mollusques, petits poissons mais aussi reptiles. Grâce à leur liposolubilité, ces pigments sont facilement assimilés par l’organisme - comme pour les flamants roses.
Parfois considéré comme une espèce à part entière de l’ibis blanc, Eudocimus albus, l’ibis rouge peut aussi être défini comme conspécifique à celui-ci, c’est-à-dire qu’ils peuvent se reproduire entre eux : il est alors question de sous-espèces. Si la taxonomie de cet oiseau fait toujours débat, une chose est certaine : l’ibis rouge est une espèce protégée.
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