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dimanche 20 décembre

Gui Pierre-Jean-François Turpin (1775-1840) XIXe siècle Collection des bibliothèques du Muséum, Folio 190, Tome 4
Gui,
Pierre-Jean-François Turpin (1775-1840),
1817.
Estampes.
Muséum national d'histoire naturelle, Bibliothèque centrale, Folio 190, Tome 4
 

En hiver, le gui, plante parasite des feuillus, se repère facilement par les boules de feuillage clair qu’il forme sur les branches des arbres dénudés : les grives et les fauvettes trouvent dans ses baies une nourriture bien visible dans les paysages gris et blancs de l’hiver. Mais cette plante qui ne flétrit pas sous les gelées, conservant des teintes vives, offre aussi une précieuse décoration naturelle pour égayer les maisons !

En plus de sa fonction ornementale, le gui des feuillus est connu depuis des siècles pour donner des glus destinées à plusieurs usages : en menuiserie, pour le mobilier par exemple, ou encore pour la chasse aux oiseaux, une technique désormais interdite, souvent associée au braconnage. Cette matière visqueuse et collante, produite par fermentation à partir des fruits du gui (ou encore de l’écore de houx, une autre espèce marquante des paysages hivernaux !), tire ses qualités de substances végétales qui mélangées à l’eau prennent en gelée : les pectines et les mucilages. D’autres substances actives, telles que la saponine présente dans la feuille et le fruit, donnent au gui d’autres qualités : il est utilisé en pharmacie pour le traitement de l’hypertension artérielle ou encore des problèmes respiratoires. Autre usage médicinal plus traditionnel, une décoction de ses rameaux, en usage externe permet de soulager les engelures.

L’étude scientifique des pratiques traditionnelles touchant l’usage des plantes est une source précieuse de savoirs variés : botaniques, chimiques, écologiques mais également ethnologiques. L’ethnobotanique, et plus largement l’ethnobiologie ou ethnoécologie constituent l'une des principales thématiques de la bibliothèque Yvonne-Oddon du musée de l’Homme, qui propose de nombreux ouvrages classés par thématique, en libre accès dans la salle de lecture.

À consulter dans les bibliothèques du Muséum :