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Attention à ne pas vous piquer le doigt sur cette sublime illustration de houx que l’on doit à Nicolas Robert, peintre, dessinateur et graveur hors pair. Cette délicate peinture naturaliste appartient à la Collection des vélins, créée au 17e siècle sous l’impulsion de Gaston d’Orléans (1608-1660). Passionné par les sciences et les arts, le frère de Louis XIII a fait appel aux meilleurs artistes de son temps qui travaillent le matériau le plus précieux de l'époque : le vélin, soit la peau d’un veau mort-né. Oiseaux, plantes ou fleurs : la collection, réunie dans cinq grands portefeuilles, frappe par sa fidélité au modèle naturaliste, la précision de son exécution et l’éclat de ses couleurs.
A la mort de Gaston d’Orléans, la collection passe entre les mains de Louis XIV (1638-1715) qui, sous l’impulsion de Colbert, décide de poursuivre le projet : Nicolas Robert, devenu « peintre ordinaire du roi pour la miniature » l’enrichit alors de centaines de vélins, parmi lesquels on trouve les représentations des plantes du Jardin royal et des oiseaux des volières de Versailles. Poursuivie jusqu’à la Révolution française, la Collection des vélins est confiée en 1793 au tout jeune Muséum d’histoire naturelle : après avoir connu un fort accroissement jusqu’au 20e siècle, celle-ci compte aujourd’hui près de 7000 pièces conservées à la Bibliothèque centrale.
Le vélin est un matériau aussi fragile que sensible, raison pour laquelle cette collection n’est montrée au public que de façon exceptionnelle et pour une durée limitée, à l’occasion d’expositions. La numérisation complète des vélins vous permet toutefois de les admirer à loisir dans notre bibliothèque numérique.
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